languageالعربية

Nizar Chaari ''blanchit''Saïed et poursuit le ministère de la Justice?

Le journaliste et militant politique Nizar Chaari a annoncé qu'il déposerait une plainte pénale contre le ministère de la Justice, représenté par son mandataire légal, ainsi que toute personne révélée par l'enquête dans les circonstances de la fuite et de la publication du nom de sa fille mineure dans une liste comprenant plusieurs noms faisant l'objet d'une enquête criminelle pour suspicion de blanchiment d'argent.

Il a affirmé avoir alerté le délégué à la protection de l'enfance de ce que sa fille, âgée de 14 ans, a subi, afin d'obtenir son intervention en sa faveur, la protégeant ainsi et empêchant toute diffusion médiatique et électronique de ce document. Il a également chargé son avocate de contacter diverses organisations et associations de protection de l'enfance et des droits de l'homme à un niveau international pour dénoncer "l'utilisation d'une enfant dans un jeu politique déplorable visant à l'empêcher de s'engager dans toute activité politique", selon ses dires.

Nizar Chaari a appelé le président de la République, Kaïs Saïed, à intervenir pour empêcher l'utilisation des enfants mineurs et à garantir l'indépendance de la justice et des institutions de l'État dans le processus d'intimidation visant les hommes politiques.

Il a déclaré dans une vidéo publiée sur sa page Facebook : "J'appelle le chef de l'État à ouvrir une enquête sur cet acte odieux et sur ses auteurs qui tentent de se rapprocher de son cercle en commettant des actes qui portent atteinte à l'institution présidentielle, dans une tentative de me marginaliser et d'empêcher quiconque compte se lancer dans la prochaine course présidentielle."

Il a souligné qu'il fait face à une injustice qu'il qualifie d'humiliante et à une intimidation politique, en compagnie de sa famille et de ses proches, depuis plus d'une semaine, après avoir annoncé son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
 

Nizar Chaari  a d'autre part exclu que le président de la République, Kaïs Saïed, soit impliqué dans de tels actes déshonorants visant à éliminer ses adversaires politiques. Il a déclaré : "Il y a un respect et une amitié qui me lient à Kaïs Saïed, et je crois fermement qu'il n'a aucune relation avec cette action immorale et non patriotique, quelles que soient les différences entre eux."

Chaari a souligné que le président de l'État a examiné son dossier personnel, qui contient ses transactions financières, économiques, sociales et politiques.

Il affirme, enfin, que Saïed est conscient du nombre d'audits financiers auxquels il a été soumis, au cours des années précédentes, ainsi que du nombre de notes d'enquêtes approfondies demandées par les organes du ministère de l'Intérieur, lorsqu'il était proposé pour occuper certaines hautes fonctions. Toutes ces vérifications ont confirmé la probité de ses actions, selon ses dires.